Film Le Dep de Sonia Bonspille Boileau
CHARLES BUCKELL-ROBERTSON CRÈVE L’ÉCRAN !
Par Pierre Gill
Réalisé en 2015, le film LE DEP de la réalisatrice Sonia Bonspille Boileau a fait parler beaucoup de lui au cours de l’été. Pour les membres des Premières Nations, c’est avec une certaine fierté qu’on y reconnaît des acteurs du milieu.C’est le cas pour Charles Buckell-Robertson qui y joue un premier rôle avec brio.Les 25, 26 et 27 septembre dernier, lors des Journées de la culture, le jeune acteur est venu présenter le film dans sa communauté à Mashteuiatsh.Après la projection publique qui avait lieu au Musée amérindien, il a accepté avec générosité de partager son expérience avec les siens.
Disons d’abord que Le dep est un drame psychologique qui raconte l’histoire de Lydia, une jeune femme innue, qui travaille au dépanneur de son père dans une petite communauté autochtone du Québec. Un soir qui s’avère ordinaire, Lydia est victime d’un vol à main armée. Cet évènement, en soi assez troublant, l’est encore plus quand elle découvre l’identité de son agresseur. Conséquemment, elle se voit forcée de faire un choix qui pourrait avoir des répercussions sur le reste de sa vie.
Charles Buckell-Robertson y incarne le rôle du voleur à main armée et il est présent dans presque toutes les scènes du film.« Ce n’était pas une très grosse équipe mais l’ambiance du tournage était excellente.J’y ai appris toutes les facettes d’un tournage et ce fut particulièrement enrichissant » a-t-il indiqué en parlant de son expérience personnelle.Il a ajouté qu’habituellement, on voit toujours l’Indien sur un cheval, l’Indien qui boit ; « maintenant, on voit l’Indien qui fume », a-t-il dit en faisant bien rire les personnes présentes.
Toujours selon les propos de l’acteur, le film a été tourné dans un vrai dépanneur alors que la communauté identifiée sur le véhicule de police en était une communauté fictive.Le tournage s’est fait en totalité dans une petite communauté du nord de l’Ontario en l’espace de dix jours intensifs, et met en vedette Ève Ringuette, Yan England, Charles Buckell-Robertson, Marco Collin et Robert-Pierre Côté.
Charles Buckell-Robertson poursuit maintenant ses études à l’Université du Québec à Chicoutimi et attend les opportunités de tournage qui viendront très certainement, compte tenu de son immense talent.