Katakuhimatsheta (Conseil des élus) et les Katipelitakau (gardien et gardiennes de territoire reconnus) de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, s’entendent pour travailler ensemble devant les effets dits « dévastateurs » des coupes forestières et du projet de loi 97 du gouvernement du Québec. (Photo Jean-François Gill)
Katakuhimatsheta poursuit sa démarche avec un comité provisoire composé de Paul Basilish, Jean-René Blacksmith, Diane Bossum, Rock Buckell, Daniel Courtois, Julienne Dominique et Steve Lanière, dont le mandat consiste à donner des avis ou proposer des solutions sur le contenu du projet de loi, entre autres dans le cadre des échanges de l’Assemblée des Premières Nations Québec – Labrador (APNQL) et Pekuakamiulnuatsh Takuhikan ou entre Pekuakamiulnuatsh Takuhikan et le gouvernement du Québec, ainsi que proposer des actions et contribuer à leur déploiement pour affirmer leur désaccord avec le projet de loi no 97 visant à moderniser le régime forestier.
Steve Launière ne prétend pas représenter l’ensemble des Katipelitakau, mais il fait partie du comité provisoire, et il était présent lors de la rencontre du 3 septembre. Il a senti une réelle ouverture de la part du « nouveau » Katakuhimatsheta, élu depuis plus d’un mois maintenant. « La rencontre était très positive et les nouveaux élus ont fait preuve de beaucoup d’écoute et d’ouverture face aux différents enjeux auxquels nous faisons face », a mentionné Steve Launière.
Les deux parties s’entendent pour dire que le projet de loi 97, dans sa forme actuelle, est inacceptable. « L’industrie forestière contribue indiscutablement à l’économie de la région, mais cela a pour effet d’affecter considérablement nos territoires et l’accès à notre mode de vie et à nos ressources », raconte Steve Launière. « On parle de surexploitation de la forêt depuis plusieurs années et par conséquent, c’est notre culture qui s’en trouve affectée, puisque c’est notre milieu de vie ». Steve Launière souligne l’importance de travailler ensemble dans ce dossier : « Il ressort des éléments très positifs de cette rencontre et il faut mettre un pied à terre, se mobiliser pour dénoncer ce projet de loi, véritablement destructeur pour notre culture. »
Rappelons que Pekuakamiu ilnutshimau, le chef Jonathan Germain, a pris la décision d’attribuer une responsabilité spécifique à ce dossier pour le présent mandat, soit Relations avec les Katipelitakau, à Sandy Raphaël et Lenny Valin, démontrant ainsi l’importance accordée à leur apport dans les grands dossiers touchant Tshitassinu. Soulignons également que Pekuakamiu ilnutshimau fait partie du comité des chefs de l’APNQL dans le dossier de la réforme du régime forestier.