Mme Valéry Larouche, double diplômée en design et comptabilité, propriétaire de la jeune et dynamique entreprise Mikuniss Collection,opérait déjà son entreprise dans les locaux de René Robertson Fourrures où elle sera désormais chez elle. L’entreprise a changé de propriétaire le 7 août dernier. Mme Valéry Larouche, s’en est portée acquéreur.
Un processus de transfert de connaissance est prévu à cet effet. En plus de proposer ses propres collections, Valéry Larouche continuera d’offrir les mêmes services offerts par René Robertson Fourrures dans le passé. Pour sa part, l’achat de fourrures brutes demeurera sous la gouverne d’Édouard Robertson pour les prochains mois en collaboration avec Mme Larouche.
Un peu d’histoire
Le marché de la fourrure existe à Mashteuiatsh depuis fort longtemps. Les Premières Nations qui y vivent ont longtemps vécu presque exclusivement du commerce des fourrures. Pour la famille Robertson, le marché de la fourrure remonte à six (6) générations, à une époque où la Compagnie de la Baie d’Hudson et Révillon et Frères étaient installées à Mashteuiatsh, achetant et vendant le résultat des trappes des chasseurs ilnu, cris, atikamekw et algonquins. Ce n’est qu’en 1971 que l’entreprise ouvre un comptoir public sous forme de kiosque d’artisanat spécialisé dans la fourrure. Parallèlement à l’établissement de ce comptoir de vente, l’entreprise développe la conception de bottes, mitaines, chapeaux et manteaux de fourrures.
Dans les années 80, l’entreprise se porte acquéreur des entreprises Fourrures Micheline et Leclerc Faucher de Montréal. Dès lors, l’entreprise est en mesure de confectionner et remodeler des manteaux de fourrures. Puis, en 1998, l’arrivée du designer Jean-François Morrissette (gagnant de la Griffe d’Or, le plus prestigieux prix du design et du vêtement au Québec) conduit l’entreprise vers les plus hauts sommets de l’industrie.
Mais l’entreprise de Mashteuiatsh n’échappe pas aux tendances internationales et l’industrie de la fourrure peine à se frayer un chemin malgré toute la bonne volonté de ses propriétaires.
Les dirigeants de René Robertson Fourrures souhaitent maintenant que cette transaction assure une continuité de l’entreprise plus que centenaire, en respectant le principe d’allier tradition et modernité.
Pour les ex-propriétaires, le choix de Mme Larouche s’imposait naturellement en raison de son dynamisme et de sa volonté de réussir. Une nouvelle vision permettra certes une relance efficace!