Stacy Bossum et Jade Bilodeau s'affairent à retirer le poils des peaux de caribous avec des grattoirs spécialement fabriqués pour cette tâche.
Les participants à cette activité étaient au nombre de huit. Gabrielle Raphaël, Lenny Valin, Julie Paul, Mathias Gilbert, Jade Bilodeau, Logan Bilodeau-Goulet (9 ans), Aika Raphaël (le dimanche seulement) et Sylvain Bergeron (le samedi seulement). Organisé par Doris Bossum, l’atelier pratique a su mettre au défi les participants, sous les yeux d’un aîné qui s’y connait en la matière, M. Maurice Germain.
Lors du passage du journal le dimanche 3 novembre, tous les participants étaient au travail. Pour Gabrielle Raphaël et Lenny Valin, c’est la peau d’orignal qu’ils ont prélevé un an plus tôt qui allait être leur défi; et c’était un défi de taille. Selon Lenny Valin, la peau d’orignal est beaucoup plus résistante et demande des efforts plus importants quant vient le moment de gratter les poils pour les retirer. Cependant, selon Stacy Bossum, l’orignal sera très résistant et plus épais quand sera dévoilé le résultat final.
C’est d’ailleurs sur des peaux de caribous que s’affairaient Stacy Bossum et son fils Ethan, de même que Julie Paul. Au nombre de trois, les peaux de caribous utilisés pour l’atelier sont issues d’une chasse communautaire qui a eu lieu précédemment avec les Cris. Selon Stacy Bossum, les poils du caribou sont plus faciles à détacher de la peau, même si cela représente un effort considérable pour en arriver au résultat attendu. « Qu’il s’agisse de la peau d’orignal ou celle du caribou, les étapes de trempage des peaux qui précèdent l’étape du pelage sont importantes. Si le caribou peut être pelé sans l’étape du trempage, c’est tout le contraire pour l’orignal pour qui cette étape est fondamentale. Le trempage facilite donc le retrait des poils » mentionnait le responsable de l’atelier.
Les outils utilisés peuvent être de métal, ou plus traditionnellement en os d’orignal ou de caribou. Pour l’atelier du début novembre, les deux matériaux étaient utilisés et chacun avait sa valeur, ses caractéristiques. Certains outils en os, notamment, avait été fabriqués lors d’un atelier précédent et leur utilisation s’est avérée concluante pour cette étape du tannage des peaux. Selon Stacy Bossum, il est toujours intéressant d’utiliser des outils comme ceux qu’utilisaient jadis nos ancêtres.
En janvier prochain, les peaux dont les poils et la graisse auront été retirés, seront à nouveau sorties de leur congélation pour une importante étape de grattage au froid. Une fois la peau tendue sur un fût de bois, elle sera grattée des deux côtés, de manière à obtenir une surface lisse et libre de tout excédent de graisse ou de poils, prête pour les autres étapes.