Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, M. Ghislain Picard

Au moment où la campagne électorale la plus longue dans l'histoire canadienne touche à sa fin, les Premières Nations au Québec-Labrador attendent toujours un engagement clair de tous les principaux partis politiques sur la manière dont ils entendent rétablir une véritable relation avec leurs peuples. La campagne se poursuit avec une indifférence trop familière envers les enjeux qui les préoccupent.

Cette observation résulte d'une réunion extraordinaire convoquée par l’APNQL où les chefs présents ont conclu que le silence des partis ne leur laisse aucun choix. Ils ont convenu qu’il est temps de prendre action pour bien faire comprendre aux Canadiens que LES PREMIÈRES NATIONS et leurs enjeux COMPTENT et pour rappeler l’obligation qu’aura le gouvernement élu le 19 octobre prochain de les assumer en priorité. Une journée d’action, prévoyant un rassemblement et une marche des chefs et représentant(s) des nations et leurs membres, aura lieu le vendredi 9 octobre 2015 au centre-ville de Montréal.

« La relation entre la Couronne et les Premières Nations est rompue. Elle doit être réparée et rétablie. Les partis politiques doivent le reconnaître, aller au-delà des promesses électorales faciles et présenter un plan réel. Notre avenir est aussi l’avenir de tous les Canadiens. C’est pourquoi nous sollicitons leur soutien pour un Canada plus juste. Le 9 octobre, nous démontrerons que les Premières Nations comptent », a déclaré Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL).

« Il y a énormément de frustration partout chez les Premières Nations au pays concernant l’absence de véritable partenariat entre les Premières Nations et le Canada, a déclaré le grand chef de Kahnawà: ke, Joseph Tokwiro Norton. Avec l'élection à venir, les Canadiens et leurs partis politiques doivent réaliser qu'il y a un besoin urgent de faire face aux nombreux enjeux qui nous concernent. Éviter les problèmes de ne les fera pas disparaître, alors nous suggérons que les Canadiens considèrent attentivement qui fera preuve du leadership nécessaire pour reconstruire notre relation ».

« La Nation atikamekw est préoccupée de l’intérêt mitigé sur les enjeux des Premières Nations depuis le début de la campagne. Pour la première fois dans l’histoire du Canada, nous faisons entendre notre voix dans une campagne électorale fédérale. Pour ceux qui l’ignorent, nous avons le droit de vote depuis 1960 seulement. Nous voulons faire entendre notre voix, parce que nousvoulons reprendre notre place dans ce pays avec les autres Canadiens. Nous voulons faire entendre notre voix, parce que le gouvernement nous entend mais n’écoute pas. Atikamekw Nehirowisiw sera de la marche du 9 octobre prochain avec les autres Premières Nations au Québec. Cette marche est hautement symbolique et nous invitons les gens de toutes nationalités à marcher avec nous, afin de construire un avenir harmonieux pour les générations futures. Micta mikwetc! », a affirmé le grand chef de la Nation atikamekw, Constant Awashish.

Les Premières Nations au Québec-Labrador veulent la reconnaissance et le respect du titre aborigène et des droits ancestraux et issus de traités, elles veulent créer des partenariats, accroître leur contribution à l’économie sur leurs territoires non cédés, être partenaires du développement et de l’exploitation des ressources et de la protection de l’environnement. « Il n’en tiendra qu’au prochain gouvernement de tenir compte de nos enjeux pour rendre le Canada plus prospère. Notre avenir est aussi l'avenir de tous les Canadiens. Nous sommes engagés envers la réconciliation et nous attendons un partenaire qui aura sincèrement la même volonté », a conclu le chef Picard.

Pour des informations sur la marche du 9 octobre à Montréal, visitez la page Facebook MARCHE LES PREMIÈRES NATIONS COMPTENT.