Les Pekuakamiulnuatsh solidaires aux Algonquines (Anishinabek)

Quelques appels téléphonique et un rendez-vous convoqué sur Facebook a eu l’effet escompté pour Karina Dominique de Mashteuiatsh, qui voulait faire un geste concret pour soutenir les femmes algonquines dans le processus de guérison qu’elle vienne d’entamer. L’événement on le sait, a été particulièrement médiatisé au cours des derniers jours.

Avec sa mère Marie Dominique et son frère Gilbert Dominique, lui-même chef de la nation des Pekuakamiulnuatsh, l’initiative de Karina Dominique a permis de réunir une quarantaine de personnes autour d’un feu allumé pour l’occasion sur le site Uashassihtsh à Mashteuiatsh en cette soirée du dimanche 25 octobre 2015.

L’émotion était palpable quelques minutes avant que Karina Dominique prenne la parole pour apporter son soutien. Elle a mentionné que cette initiative était un appui pour ces femmes qui ont osé dénoncer les abus qu’elles ont subis. Elle souhaite que ce geste lancé telle une prière sur les rives du Pekuakami, trouvera ses échos chez toutes les Premières Nations, particulièrement chez nos sœurs algonquines.

Pour sa mère qui a interprété quelques chants au tambour, l’histoire a assez durée. « J’ai 72 ans et je pense que j’ai reculé 40 ans en arrière en entendant tout ce qui s’est passé cette semaine. Je suis une grand-mère, et je pense à mes enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants. Si ça ne s’arrête pas là, qu’y aura-t-il ensuite? » a-t-elle mentionné de vive voix, particulièrement inquiète pour les générations futures.

Le chef Gilbert Dominique, pour sa part, a remercié sincèrement toutes les personnes présentes, en rappelant que : « ces femmes doivent traverser un calvaire inimaginable », pour employer ses termes. Il a ajouté que les Premières Nations doivent se mobiliser « pour appuyer ces femmes qui osent lever le voile et dénoncer ». Il a invité les Premières Nations de même que tous les Québécois et tous les Canadiens à écouter ce qui se passe et à ouvrir les yeux, souhaitant lui aussi que le message soit reçu dans l’ensemble du pays.

Mentionnons que les participants à cette manifestation d’appui étaient des femmes, pour la plupart, mais il y avait aussi des hommes et des enfants.